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Le blog du diamant fou
19 avril 2013

Tata Diamant Fou a testé pour vous: le voyage d'affaire

Alors oui, tu vois, encore une fois ce blog est laissé à l'abandon, c'est une honte, un scandale, une ignominie, je suis 100 % d'accord avec toi. D'ailleurs tous les jours, mon moi intérieur dit à cette feignasse qui tient ce blog: bouge toi le cul et poste un truc, vieille radasse. Mais comme d'un autre côté, je ne suis pas du genre à écouter mon moi intérieur, qui me parle de façon fort insultante comme tu peux le constater, bah je m'exécute pas et pis c'est tout. J'ai l'esprit de contradiction chevillé au corps et la susceptibilité vite irritée.

Bref, tout ça pour te dire quoi au juste? Ah oui, j'ai rien posté depuis un bail. True fact. Mais bon il s'est pas passé grand'chose dans ma morne vie, boulot boulot boulot quoi (et non pas bulot, parce que je déteste les fruits de mer).

Tiens justement, aujourd'hui, si je te racontais un peu ma vie de femme active, hum? Ouais bah j'ai rien d'autre sous la main, alors tu t'en contenteras, hein, ok.

Figure toi que mardi, j'étais en VOYAGE D'AFFAIRE. Comme Papa dans le film de Kusturica (qu'est pas le meilleur d'ailleurs, et si tu veux mon avis en ce temps là on donnait beaucoup trop facilement des palmes d'or. Mais je m'égare).

Alors ça claque hein? Ca pose sa femme active bien comme il faut, ça, le voyage d'affaire. Bon ne t'imagine pas que j'étais en tailleur, escarpins et attaché case, du genre cliché à deux balles, faut pas déconner hein. Avec 8 heures de trajet aller-retour, impliquant de la voiture, de la navette aéroport, de l'avion et de la marche à pied, j'aime autant te dire que j'ai laissé mon glamour à la maison. C'était pantacourt de saison, chaussures confort (mais pailletées quand même pour le côté girly) et GROS SAC RELOU avec mon dossier qui pèse une tonne. Bon déjà, à ce niveau-là du récit, je sens que j'ai déjà partie la majeure partie de mon lectorat masculin. Qu'importe, je poursuis pour les 2-3 filles compatissantes qui restent.

Déjà, 1er constat, à l'aéroport de Lyon un mardi matin à 8h, y'a QUE DES MECS. Le voyage d'affaire est visiblement une affaire d'hommes. Ca me laisse perplexe. Ils ont tous un Ipad ou un journal en main pour faire genre je suis dans le coup, mais en fait ils sont TOUS en train de lire L'Equipe. Moi je voulais amener mon tricot pour m'occuper mais j'ai eu peur qu'on prenne mes aiguilles pour une arme terroriste hautement dangereuse alors je me suis abstenue. C'est vrai que j'aurai pu tricoter une corde et étrangler l'équipage avec, mais ça m'aurait pris un peu de temps. Tu me diras, un tricotin aurait pu faire l'affaire à ce compte-là, en plus je suis sûre que ça passait les portiques nickel.

Dans l'avion j'exige un coca light, parce que bordel j'ai PAYE pour avoir des caprices de diva, et bah on me rétorque que c'est le petit dej et on me file un verre d'eau et un croissant sec. Amertume.

Ensuite, atterrissage et pied dans l'inconnu, ou presque : la Lorraine. Si tu n'y es jamais allé, sache que c'est un pays globalement plat (enfin ça c'est mon analyse de montagnarde) et qui est totalement ravagé par une guerre intestine entre deux soeurs ennemies irréconciliables: Nancy et Metz. C'est un peu la Corée du Nord et la Corée du Sud tu vois. Bon ok j'exagère un tantinet mais à peine. Résultat, chaque fois qu'un grand projet d'infrastructure doit y voir le jour, les politiques nationaux ne s'emmerdent pas trop la vie: ils foutent tout au milieu, comme ça pas de jalouse. C'est ainsi que l'aéroport et la gare TGV sont littéralement plantés au MILIEU DE NULLE PART Genre tu t'attends à voir un buisson de tumbleweed passer et à entendre un harmonica te jouer une musique d'Enio Morricone tu vois. Le soleil texan en moins. C'est là que la navette aéroport prend toute son importance. J'étais toute seule dedans à l'aller et au retour, pour te donner une idée de la foule qu'on peut trouver à l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine un mardi matin.

Arrivée à Nancy, j'ai quelques heures devant moi alors j'en profite pour aller voir la place Stanislas, histoire de pas rentrer ignare. C'est beau. Un peu bling bling mais beau. Je déjeune dans un resto sympa et là, hasard de la vie: je me retrouve collée à une table à côté de mon voisin d'avion, qui mange aussi tout seul. On se regarde, on fait style on se reconnait pas et chacun vaque à ses lectures. Lui il lit l'Equipe, il a pas dû avoir le temps de tout lire dans l'avion, après tout ce n'est qu'un homme. Moi je lis Game of Thrones, histoire de bien montrer ma supériorité en matière de goûts littéraires. On s'en va en même temps en faisant toujours mine de rien, histoire de pas avoir à se casser le cul à parler à un étranger quand on a juste envie de se poser au soleil peinard.

Je te passe l'épisode où je plaide brillamment mon dossier devant la Cour d'Appel, je sens bien que tu t'en fous.

Au retour, dans l'avion, j'ai enfin eu mon coca light: revenge. Je me suis retrouvée à côté d'un type un peu envahissant, un subtil mélange entre le Président du Groland et Mister Bean tu vois. Lui aussi il lisait l'Equipe, tiens tiens. Au décollage et à l'atterissage, il est resté le nez collé au hublot comme un gosse devant une vitrine de jouet. C'était chiant il cachait toute la lumière.

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Enfin voilà à quoi ressemble un voyage d'affaire pour moi. Bon j'te laisse faut que je fasse ma note de frais.

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Commentaires
M
je viens de faire la lecture à mon chéri on a bien ri!tes peripeties me manquaient!a quand un post sur «un air de star?»!!!Ttgr poutoux! mimi
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